Congédiement





Par brassées volent dans l'oubliette
Les atours
Ceux qui, collant comme du sucre à la peau
Devaient t'aspirer
Les linges ont essuyé quelques larmes
Se languissant du dard cosmique
Loué pourtant
Tous ces bleus et parme dentelés
Ces petites culottes extatiques
Si longtemps fin prêts à basculer dans le vice
Au fond du trou de nos communs résidus
Achèveront de recycler leur candeur



















Exode






Par places, soudain l'extraction s'impose
L'orifice laissé affligé au départ
Par secousses, l'adieu impromptu
A faire sans se dérober
A faire









Appareillage








Effort tendu pour absorber l'éternel des images
Leur offrir le lit de l'immuabilité
Triste dans la forfaiture 
Le savoir qu'on ne sait jamais
Ce qu'on sait 









Expédition





Le vice de l'excès étale son exorbitance
Un peu écrasée sous
L'informe gisement des vêtures à profusion
Des soutes entièrement plombées de toges
Des caves comblées de robes
Des granges craquant sous les jupes
Ne pas fléchir sous l'emphase
On se connaît
Toujours un peu surprise par les volumes
Mais prudente au rejet, au cas où
Prête en respirant profond
A méticuleusement transformer en collection
La folle myriade de l'obstruction







Détour



Dans les halètements masqués de l'hypermarché, une dernière pizza 
Je  me lave les pieds aux lieux familiers
Au cœur de la cène, le parfum furtif du maracudja
Tous les sens devront donc participer aux funérailles 









Evacuation






Les prairies plantées bien droit dans leurs pots
Ne verront jamais la côte est de l'Atlantique
Je chéris leur insouciance










Echappatoire







Jeter à la volée pour les petits oiseaux
Les chaussures sacrifiées à l'autel de l'Utile